52 Photo Project / Diary / #13 / Musique

mardi, mars 29, 2016

J'aurais aimé photographier une de ces vieilles cassettes audio qui traîne dans ma chambre d'adolescente. Une de celles que j'ai écouté des dizaines et des dizaines de fois lors de longues après-midi à chercher au fond de moi-même ce que j'allais bien pouvoir devenir, adolescence oblige. Cet objet qui a bercé les années 90. Oh merveilleuses années de dessins animés et de musique. Je ne voue pas de culte, mais un jour, j'y reviendrai, je vous parlerai des années 90. Car elles ont été chouettes, quand même. Il y avait aussi les vinyles, les 33 tours et les 45 tours qui rythmaient les dimanches. Après la chaîne hi-fi, le baladeur CD est apparu. Encore une fois, un mot et des milliers de possibilités. La liste serait longue. 

Musique. Il y a d'abord eu le tic-tac de l'horloge du salon. Le chat qui scrute du coin de l'aiguille. Puis il y a eu le chant des oiseaux du matin. Cette discussion à laquelle on assiste depuis les fenêtres de l’appartement. Une semaine que le printemps est arrivé et il n'a pas traîné pour effacer le peu de fraîcheur d'hiver que nous avons connu. Le soleil traverse le salon et les ombres changent, il y a de nouvelles odeurs et elles invitent de nouvelles sonorités. 
Et puis il y a tous les albums hébergés sur les étagères, la playlist de l'ordinateur ou en ligne. Longue comme les bras, ou plus encore, peut-être. Fonctionner par crise. Écouter un artiste durant des semaines et puis se rendre compte qu'on a arrêté subitement. Revenir à quelque chose de différent pour marquer une période, un changement. Il y a des musiques qui vous changent, il y a des albums, des artistes qui vous changent.
L'émotion, les envolées, les frissons, et parfois même les larmes. C'est aussi une question de moment. Ce que l'on est, ce que l'on ressent au moment où. Tout est toujours une question de jour, d'heure, de minute. L'état. L'état d'esprit. L'état du corps. Le ressenti. Le mouvement, le flottement. Et danser. Danser, oui, au milieu du salon, ou au milieu d'une rue. Sur une scène, ou dans une soirée. L'état d'esprit. L'état du corps. Le ressenti.

Je pourrais vous parler des artistes qui m'ont plu et me plaisent, j'aurais pu vous donner des noms, des indices, des idées, mais je préfère vous parler à la 3e personne du singulier. Car vous et moi, peut-être bien que nous n'aimons pas la même musique, et ici, peu importe, parce qu'il est juste question d'émotion. Les musiques de l'enfance, et puis celles de l'adolescence. Les découvertes des années d'université et ce que l'on en garde après. Cette histoire personnelle fait son chemin, nous accompagne. La musique vit au plus près de nous, parfois hurlante, parfois comme un chat qui sommeille, bienveillante.


Pour retrouver le chouette projet et les jolies images, direction chez Lauriane, puis sur Instagram avec #52photoproject2016.

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